Les MelTones sont français, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont cools. Je ne suis pas le plus aisé à convaincre quand il s'agit de pop-rock française : au mieux, j'écoute Stuck In The Sound, Adam Kesher, et puis quelques pépites pop comme les Young Michelin, Mondrian et les Porco Rosso. Pourtant je ne refuse jamais de nouvelles découvertes, et MelTones étaient plus que bienvenu dans mon désert de culture musicale nationale.
Signés sur le label participatif My Major Company, berceau de succès tels que Grégoire et Fabien Duclerc - pour les interprètes masculins, Irma et Joyce Jonathan pour la gent féminine, le groupe a réussi à convaincre pas moins de 923 producteurs en 8 mois, ce qui est assez impressionnant il faut l'avouer (pour comparaison, Grégoire en a 341).
Signés sur le label participatif My Major Company, berceau de succès tels que Grégoire et Fabien Duclerc - pour les interprètes masculins, Irma et Joyce Jonathan pour la gent féminine, le groupe a réussi à convaincre pas moins de 923 producteurs en 8 mois, ce qui est assez impressionnant il faut l'avouer (pour comparaison, Grégoire en a 341).
Mais qui sont les MelTones ?
Les Meltones se rencontrent au collège, à Boulogne-Billancourt. Quatre copains, des instruments, un garage et des parents tolérants : l'équation traditionnelle de chaque groupe qui se lance.
Ils commencent par revisiter l'intégralité de leurs discothèques, où les classiques de leur génération (Radiohead, Coldplay, Oasis ou Supergrass) côtoient les grandes heures des 70s (des Beatles à Led Zeppelin et Hendrix, avec mention spéciale pour Lynyrd Skynyrd). Des racines rock et pop qui teintent, inévitablement, leurs premières compositions (dont Secret Rules, qu'on retrouve aujourd'hui sur l'album).
À l’époque où ils passent leur bac, les MelTones ont une setlist de dix chansons originales, qu’ils commencent à jouer sur les scènes des clubs parisiens grâce à une amie manager. C’est cette dernière qui, persuadée du potentiel du quatuor, envoie, sans les prévenir, leur démo chez My Major Company. Un premier jet principalement acoustique, mais dont on ressent déjà l’impact des mélodies, et l’attention portée à la structure des morceaux. De quoi séduire les gérants du label communautaire, qui décident de les signer.
Prochaine étape : trouver le bon réalisateur pour l'album. Les MelTones établissent une wishlist dans laquelle figure en bonne place Philippe Zdar, membre de Cassius et artisan de la French Touch, dont ils admirent le travail sur le dernier album de Phoenix. D'abord séduit par l'énergie brute et les bonnes intuitions pop du groupe, puis définitivement convaincu par l'écoute des premières ébauches de Don't Stop Breathing, Zdar accepte. En août 2009, les Meltones pénètrent dans le studio de Zdar en compagnie de leur ingénieur du son.
Il en résulte un premier EP, ep n°1, puis un album, Nearly Colored, qui sort aujourd'hui. Petite chronique au jour de sa sortie:
L'album s'ouvre avec Audrey, ballade pop au refrain explosif qui donne un premier aperçu de toute l'énergie du groupe, où des cordes mises en avant pendant une courte accalmie évoquent énormément Phoenix, avant de reprendre avec le même refrain énergique. La deuxième piste, Don't Stop Breathing, est le single qui porte l'album et dont le refrain chanté par tous les membres en chœur est absolument sublime (il faut dire que j'ai un gros faible pour les chœurs). On retrouve comme dans la première chanson une sorte de rock progressif, au moins dans le schéma en tout cas. It'll Be Just Fine est plus pop-rock que les précédentes et on la verrait bien passer sur les ondes. Un motif qui réapparait dans cette chanson est la guitare électrique lors des passages instrumentaux ; le style des MelTones se définit donc de plus en plus. Secret Rules est la première chanson mélancolique de l'album, où cordes discrètes et synthés, accompagnés d'un petit effet sur la voix la distingue des autres chansons.
MelTones - Don't Stop Breathing
Je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la découverte de cet album très agréable, et parce qu'écrire une chronique sans se répéter n'est pas évident ; je conclurai simplement par mon impression après plusieurs écoutes : entre pop et rock, avec une grande sensibilité, les Meltones racontent leurs histoires sur un album sans faute, où les influences se font ressentir sans piétiner sur un style propre au groupe ; ce grand talent, et surtout ce son qui les démarque du reste de la scène française leur apporteront sans aucun doute le succès.
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