13 févr. 2013

[Interview] Spiders Everywhere

Spiders Everywhere  © Stella Vonie

Spiders Everywhere sont les derniers participants au Music Alliance Pact et la dernière sensation strasbourgeoise. Crée en octobre 2011, le groupe adopte sa formation finale en septembre 2012, après avoir sorti un EP la même année et avec plusieurs concerts à son actif. Venant de différentes villes, apportant diverses influences, le groupe et ses membres nous parlent de leur rythme de travail, des pistes de l'EP, leurs concerts précédents et leur passé déjà bien étoffé dans d'autres formations.


Halim  © Stella Vonie

YYF : Est-ce que vous pouvez vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Quentin : On est un groupe d’électro-rock qui aime bien laisser Halim parler hein !
Halim : On est un groupe qui fait de la musique, et de la musique avant tout hein, c’est ce qu’on dit chez nous. Si si.
Quentin : Pierre fait les instrumentales, puis on les retravaille à notre manière, version groupe. Tout ce que tu peux entendre sur notre Soundcloud, c’est Pierre qui l’a composé chez lui, puis on remanie les morceaux pour donner au public une version live différente de la version CD. Enfin c’est ce que je pense, après je ne sais pas s’ils sont d’accord avec moi.
Halim : Moi je dirais qu’on est loin de tout ce qui est politique, tu vois. C’est un peu une aventure pour nous, parce qu’en fait on ne se connaît pas, on n’a pas grandi dans les mêmes villes et on s’est rencontré grâce à la magie d’Internet. Génération Internet t’as vu.
Quentin : Notre premier concert avec le groupe dans sa formation actuelle c’était ici, à La Laiterie, dans la Grande Salle, en première partie d’Electric Guest. Ce qui s’est passé c’est qu’on s’est tous rencontrés la veille ; on avait taffé chacun de notre côté en s’envoyant les samples via Internet.

YYF : Ce n’est pas trop dur de travailler à distance ?

Quentin : Un petit peu. C’est dur, mais on a de bonnes habitudes.
Pierre : Ce qui est cool déjà c’est que la section rythmique est au même endroit.
Quentin : On a la batterie et les percus à Annecy. Ensuite Halim et Maïa sont de Mulhouse et Strasbourg donc on les voit de temps en temps avant les concerts… Mais on ne se voit pas assez. C’est triste.

Quentin & Romane  © Stella Vonie

YYF : Sur le site de La Laiterie, vous êtes annoncés dans la version française du texte comme un groupe d’électro-rock, et dans la version allemande, comme un groupe d’électro-pop aux influences ambient. Vous vous retrouvez plutôt dans laquelle de ces définitions ?

Halim : C’est une question de point de vue, tu vois.
Quentin : Ben les deux hein… !
Halim : On a plein de trucs.
Pierre : On est aussi Métal-noise…
Halim : Pour bien répondre à la question, c’est un bon mix des deux.
Quentin : Un mix entre Coldplay et Modeselektor

YYF : Si vous deviez faire la chronique de votre EP, quels adjectifs utiliseriez-vous ?

Halim : Pétillant, parce que c’est frais et c’est le rassemblement de plein de trucs.
Quentin : Polyvalent.
Pierre : Ben en fait… Il y a quoi comme musique dans l’EP ?
Quentin : (rires) Si tu veux c’est une usine à gaz ce mec, il compose deux musiques par mois. Je dirai hétéroclite aussi.
Marc : On a du vocabulaire nous !

Marc  © Stella Vonie

YYF : The First EP dure près de 19 minutes, ce qui est plutôt long pour 4 pistes. Même la plupart des albums aujourd’hui dépassent à peine une demi-heure. La longueur des morceaux s’est imposée naturellement ?

Pierre : Sur Internet effectivement tu trouveras 4 pistes, mais l’EP en CD en contient 7, enfin 6 titres et un interlude. Du coup il a une durée plus proche de 30 minutes, et les morceaux sur Soundcloud sont en quelque sorte des teasers de l’EP physique.
Halim : Fait main et tout seul, comme Booba ! (rires)
Marc : Ah il l’a casé quoi !
Quentin : Alors nos influences : B2O, La Fouine, Marseille !

YYF : Quand on apprend que vous en êtes à votre premier coup d’essai on est vraiment surpris : le résultat est propre, arrangements, mixage et choix esthétique, tout est bon. Vous prenez même le risque de jouer une intro de près de 4 minutes sur Blue Lashes. Comment êtes-vous arrivés à cette maturité ?

Halim : Blue Lashes c’est le résultat de l’alliance entre Pierre et Halim, Annecy et Mulhouse, le ter-ter de Mulhouse. C’est ça que ça donne. C’est gentil de ta part de dire « maturité », parce qu’on l’a faite en deux-deux.
Pierre : C’est trois riffs qu’on a collés les uns après les autres ; on s’est dit « YES ! Putain ça c’est profond mec ».
Halim : On est content que tu nous parles de cette chanson, parce que les gens à qui on la dédicace nous disent que c’est de la merde, que c’est bancal, plein de trucs comme ça. Et nous on a dit « Non, c’est notre son », c’est exactement ce qu’on fait.
Si on a pu faire tout ça, c’est parce qu’on a remporté un tremplin au Noumatrouff à Mulhouse ; on avait taffé juste une semaine avant et on a gagné 1000 € parce qu’on était les plus forts ! On a pu investir dans du matos, faire des sons plus propres. Donc big up au Nouma, aight !

Pierre & Quentin  © Stella Vonie

YYF : Depuis quand l’EP est-il prêt ?

Pierre : Les chansons sont prêtes depuis le mois d’avril. On a joué quelques morceaux au temple Saint-Étienne à Mulhouse en Mars.
Halim : On a aucune information pour le prochain EP par contre !

YYF : C’était comment de jouer dans le temple Saint-Étienne ?

Halim : C’était génial, avec la réverb naturelle, magnifique. À cette époque on était bien plus ambient qu’électro, et ça convenait parfaitement au lieu.

YYF : Combien parmi vous étiez dans un groupe avant Spiders Everywhere ?

Quentin : 1, 2, 3, 4, 5… 6. Tous en fait.
Halim : Quentin fait du Post-Rock, Marc faisait de la fanfare ; moi je faisais du Punk Rock californien mec ! Green Day et tout !
Pierre : Je jouais du Muse surtout.
Quentin : Et Romane elle faisait de l’acoustique.
Halim : Elle aime bien Charles Aznavour t’as vu.

YYF : Dans combien d’autres groupes jouez-vous ?

Quentin : Moi je suis dans 4 autres formations.
Halim : Quoi ?? T’as cru que c’était quoi ici ?
Marc : Moi aussi.
Halim : J’en ai 15. Je joue dans le symphonique de Panam… T’as vu. Big up !
Pierre : J’essaye de répartir mon temps entre mes 19 formations, personnellement.

Quentin, Romane, Maïa  © Stella Vonie

YYF : Vous pouvez me raconter le pire concert de votre vie ?

Pierre : Avec Spiders Everywhere ça a toujours été bien, on a fait 6 concerts avec cette formation, 15 avec l’ancienne, et ça toujours bien passé.
Halim : Mais on a un souvenir horrible avec Maïa ; on devait jouer à une fête d’anniversaire et il n’y avait pas assez de prises sur scène…
Pierre : Halim et notre ancien guitariste se sont retrouvés agglutinés contre la table de mixage.
Halim : C’était dans un truc qui résonnait, mais de la façon la plus horrible qui puisse être.
Pierre : C’était vraiment naze de chez naze. Du coup on a bu la bouteille d’absinthe.
Maïa : C’était du sabotage.
Halim : On n’aime pas les sabotages.

YYF : Qu’est-ce que je peux trouver sur votre iPod qui vous ferait honte ?

Pierre : Lady Gaga !
Halim : Moi tu trouverais du Booba mec. Maïa, elle écoute Les Enfoirés. Elle a tous les DVD chez elle.
Marc : Un peu de vieux Jazz, du Swing, du Bebop aussi.

YYF : Un groupe (strasbourgeois) dont vous aimeriez parler ?

Halim : Big up à 100% Chevalier, à Powells.
Quentin : À The Beauty The War Makes Us Hope For, mon groupe de post-rock.
Pierre : À Treefinger.

Halim : Et enfin à Phoonet.

YYF : Un dernier mot ?

Halim : Bang Bang !
Quentin : Pow-sé.
Pierre : Merci !

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